La violence faite aux femmes, ça s'arrête ici.

Analyse publicitaire, une campagne frappante

En raison du confinement incessant au Québec, le taux de violence conjugale a plus que doublé. Un problème parfois oublié par notre société, mais oh combien présent dans le quotidien de milliers de personnes. Ce mois-ci, nous voulons dédier notre analyse publicitaire à ce sujet. Un sujet que l’on trouve important et sérieux, mais surtout extrêmement alarmant.

Lors de sa conférence du 3 mars dernier, M. Legault a pris un moment pour se prononcer à ce sujet, compte tenu des multiples malheureux décès de femmes durant les dernières semaines. La violence n’est pas digne de force, mais plutôt de faiblesse; a confirmé notre premier ministre. 

Une phrase qui, au sein de notre équipe, résume aussi notre pensée. La violence conjugale est tout sauf signe de puissance. La violence, envers un homme ou une femme, n’est pas tolérable. Elle est tout sauf acceptable.

Pour le mois de mars, le Gouvernement du Québec a lancé, avec l’aide de l’agence LG2, des campagnes radios et télévisées portant sur ce sujet. 3S a décidé de s’attarder sur celles-ci, et d’y donner son avis. C’est avec Alice, notre directrice des communications, qu’on a  analysé les deux publicités portant sur ce sujet délicat.

Les points forts

Le choix de musique / effet sonore est un des points forts de cette publicité. La musique, jouée au parfait moment, amène réellement des émotions au spectateur. On se sent touché et interpellé par le message propagé. On ne peut définitivement pas rester indifférent devant la thématique abordée. 

Le choix des couleurs et de l’éclairage est aussi un autre point fort de la publicité. Les détails sont très intéressants. Par exemple, la couleur représentant le gouvernement, toujours le bleu, a été assombrie pour n’être que noire, démontrant l’importance du message véhiculé. La luminosité dans la vidéo tout entière est aussi dans la même lignée pour démontrer le côté sombre du sujet de la violence conjugale, mais surtout pour créer une métaphore avec la manière dont ces victimes doivent se sentir de l’intérieur.

Finalement, le sujet abordé et la manière dont il l’a été sont aussi des aspects que l’on doit souligner. Créer une publicité tournant autour d’un sujet aussi délicat, mais tellement d’actualité, est quelque chose d’admirable dans notre métier. Surtout lorsqu’il est fait respectueusement et sérieusement comme cette fois. Il a été démontré qu’on ne peut pas se fier à l’apparence des gens pour détecter les signes; que la victime se sent souvent coincée et incomprise. Qu’en situation de pandémie, on ne peut souvent que se tourner vers le numérique pour crier à l’aide et que c’est encore plus difficile de le faire sans que notre partenaire ne le sache. Que pour ces victimes, présentement, leur cercle social autrefois physiquement présent pour eux ne l’est peut-être plus en raison des règles sanitaires et que la communication électronique devient donc l’un des seuls moyens de demander de l’aide. 

Un autre point fort est aussi la nature illustrée de la violence en question. La majorité des publicités du passé abordent le sujet de la violence physique. Par contre, cette fois, le gouvernement a mis toute son énergie sur une forme de violence souvent moins détectable : la violence psychologique. Nous levons donc notre chapeau à cette action entreprise par LG2.

Ce que nous aurions changé

On comprend que la raison derrière le fait que les hommes aient été ciblés pour cette campagne découle des statistiques démontrant que 80 % des violences sont perpétrées par eux. Par contre, nous croyons réellement qu’il aurait fallu rendre cette publicité non-genrée. 20%, c’est une statistique qui est tout de même énorme. Et ces personnes méritent aussi de se faire entendre. Selon nous, le message clé aurait donc dû être que la violence tout court, ça s’arrête là et non pas celle seulement envers les femmes. 

En écoutant plusieurs fois la publicité sur Youtube, on a remarqué un commentaire à ce sujet. La violence envers les hommes, ça s’arrête là aussi. Et c’est vrai.

Conclusion

En conclusion, l’équipe a grandement aimé le travail derrière cette publicité. C’est un sujet qui nous tient à cœur en tant que groupe, et nous touche chacun en tant qu’individu. C’est un beau travail qui a été orchestré par nos collègues en marketing, et c’est surtout un sujet qui mérite une place sur la scène numérique au Québec. Cessons la violence, envers tout le monde, et peu importe la forme. 

Si vous êtes victime de violence conjugale, notre porte est toujours ouverte.

Voici aussi un lien vers des ressources pour vous aider:

SOS VIOLENCE CONJUGALE

https://sosviolenceconjugale.ca/fr

1 800 363-9010 — 24/7

Maé Senécal,

L’écrivaine de la famille. Gestionnaire de communauté à temps plein, autrice de son premier roman à temps partiel… Je suis un petit rayon de soleil (je mets l’accent sur le mot petit) qui tente de propager le bonheur et mon énergie parfois trop débordante autour de moi! En amour avec la nouveauté, toujours à la recherche de nouveaux défis, j’ajoute ma propre couleur partout où je vais. 1, 2, 3, À vos plumes